Le grand détournement de peintures béni par le droit au Blasepheme

 

Article de Julien Jouanneau dans L’Express

Coluche avec une écharpe tricolore, Annie Bal (Lecter), David contre Borat, les coups de pinceaux de l'artiste Blasepheme valent le coup d'oeil, sont un coup de maître et méritent un coup de pouce.

Un courrier étrange reçu à la rédaction, anonyme parmi les centaines de missives délivrées au quotidien. En l'ouvrant, quelques images ubuesques intriguent l'oeil. Des huiles des siècles passés. Non, en fait, des oeuvres détournées! Se succèdent ainsi Coluche affublé d'une écharpe tricolore en 1840, Wonder Woman dans une pose très 19e, Borat affrontant David. "Intéressant!", "Intriguant!", le sondage auprès des collègues s'avère unanime. On ne le connait ni d'Eve ni d'Adam, mais l'artiste Blase nous piège illico dans ses toiles. 

Ce "hacker de tableaux" a lancé une campagne de financement participatif, afin de concrétiser l'achat d'un atelier. "Dans quelques décennies, des historiens du dimanche trouveront sans doute des théories fumeuses pour tenter d'expliquer mes tableaux". En tout cas, en 2015, on en pince pour ses peintures, "faussement décalées" qui garantissent un "désordre joyeux dans nos esprits cartésiens". Voyage dans ce pays de "monstres" vernis, oui c'est un paradis. 

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BLASE : LE GRAND DÉTOURNEMENT

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Blase s'amuse de la peinture pour mieux l'interroger