Blasepheme, ou le détournement jubilatoire

Apparition dans Mes décObsessions de Anne Desnos-Bré dans Marie Claire Maison #489

C’est dans l’espace d’inspirations de Vincent Grégoire, de l’agence Nelly Rodi sur Maison & Objet, que Blase a fait sensation. Comment ? Avec ses tableaux du 19e siècle réinterprétés. Il nous a fallu observer attentivement ces portraits de notables pour déceler les détails crapuleux et iconoclastes que cet « artiste-hacker » distille dans ses toiles.

Une démarche qui ignore Photoshop pour restaurer d’anciennes peintures académiques tout en y ajoutant une touche personnelle et ludique. Dans ses ajouts anachroniques, il souligne les paradoxes de notre monde contemporain. Mais cet auvergnat de 35 ans ne souhaite pas seulement faire sourire : « J’intègre des éléments modernes qui changent complètement le sens du tableau. Ce que je cherche, c’est faire réagir les gens. »

Blase a finalement créé son propre mode opératoire qui attire l’attention. En 2015, parallèlement à son calendrier d’expositions, il lance sa campagne de financement participatif pour réaliser une œuvre monumentale de plus de 3 mètres. Le 24 décembre 2015, ses gains avoisinent les 15 000 € et lui permettent aujourd’hui de présenter cet immense tableau « qui a nécessité 450 heures de travail, beaucoup de sueur et de sang ». Du 20 au 30 octobre, Blase expose à la Vivienne Art Gallery. L’occasion de sourire devant la surprise de l’incongru.

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