BLASE© À BRUXELLES !
Interview pour l’exposition White Trash chez Pierre Bergé & Associés -Bruxelles
ADLA : Lors de notre précédente interview à l’atelier Hauteville, en janvier dernier, tu nous parlais d’une expo à venir en 2019, “un truc un peu funky” : c’est donc à Bruxelles qu’elle aura lieu, dans quelques semaines, chez Pierre Bergé et Associés ? On parle d’une exposition monographique : que vas-tu y présenter ?
BLASE : Oui, l’exposition se tiendra dans leur hôtel particulier, avenue du Général de Gaulle. Une quinzaine de nouvelles oeuvres sur toile y seront proposées, mais pas que ! J’en profite pour dévoiler d’autres oeuvres inédites.
Pourquoi cette exposition, dans une maison de ventes ?
C’est un très bel espace, un hôtel particulier avec beaucoup de caractère, idéal pour une scénographie « d’époque ».
White Trash est le titre de l’exposition, également celui d’une de tes oeuvres. Tu nous parles de ce tableau ?
Il s’agit en fait d’un diptyque : le couple se baffre de junk food, je l’ai fait suite à mon expo de Los Angeles – méthode cathartique habituelle chez moi – car j’étais un peu dégoûté par leur manière de manger… mais aussi de moi-même puisque j’y ai pris 4 kg en 2 semaines !
Pourquoi avoir retenu ce titre pour l’exposition de Bruxelles ?
Parce qu’il incarne les dérives du consumérisme ; cette expression désigne la couche populaire de la société mais au final elle s’applique très bien aux autres catégories ; j’aime les pays où la culture populaire se tient un peu niveau qualité de vie, et n’accepte pas tout bêtement.
C’est ta première exposition à Bruxelles. As-tu des collectionneurs belges ?
Oui j’en ai plusieurs et plus généralement c’est en Europe du nord que mes tableaux plaisent le plus.
Tu disais avoir déjà exposé avec l’artiste belge Wim Delvoye. Sous certains aspects votre travail se ressemble, grâce notamment à des juxtapositions pertinentes qui incitent à la réflexion.
Je ne le connais pas assez bien pour m’exprimer mais souvent son travail m’apparaît direct et efficace sans tomber dans la facilité, et j’aime ça.
Sur quoi travailles-tu en ce moment ? Nous savons que tu prépares un premier ouvrage monographique. Peux-tu nous en dire plus ?
C’est une nouvelle expérience pour moi et c’est loin d’être évident à faire car il faut trouver l’angle pertinent, qui puisse durer dans le temps ; éviter que ce ne soit juste qu’un imagier de plus sur les étagères.